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BOLIVIE : La fiesta au Lac Titicaca !

  • Photo du rédacteur: Sophie
    Sophie
  • 24 août 2019
  • 7 min de lecture


Après une journée forte en émotions sur les courbes vertigineuses de la Death Road, nous prenons la direction du Lac Titicaca pour du repos et du soleil ! Enfin c'est ce que nous croyons mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises !


Tout d'abord il faut retraverser La Paz. Heureusement nous sommes dimanche et la circulation est moins dense. Nous assistons même en route à des défilés de Boliviens en costumes traditionnels qui dansent au rythme de l'orchestre. Une fois sortis de l’agglomération, nous longeons des champs et traversons des petits villages assez pittoresques où malheureusement les détritus s'entassent au bord de la route...

Vers 14h, alors que nos estomacs grondent, nous arrivons à Tiquina, où la route s'arrête.


Pour rejoindre Copacabana, nous devons prendre un bac. Plus précisément, nous devons mettre notre 4x4 sur un radeau de fortune qui ne nous inspire pas du tout confiance...




Mais pas le choix, même les bus empruntent cette voie.

Si les bus passent alors...





Heureusement la traversée n'est pas longue et nous sommes vite amarrés sur l'autre rive, 4x4 compris ! OUF !


La fin de la route est splendide, devant nous se dresse le fameux Lac Titicaca. Il fût perçu comme un don des Dieux par les premiers peuples Aymaras qui l'occupèrent, et ils en firent un lieu sacré. Nous sommes donc face à celui qu'on considère ici comme le berceau de la civilisation Inca.



D'ailleurs, avant de désigner la fameuse plage brésilienne que le monde entier connaît, Copacabana est le nom d’une "paisible bourgade bolivienne" située sur les rives de ce lac, l'un des plus grands et haut (3800m) d'Amérique du sud !



Quelques kilomètres plus loin, nous entrons dans la ville.


Comme vous vous en doutez, Copacabana attire des milliers de touristes qui rêvent de s’aventurer sur le célèbre lac à la découverte de ses trésors Incas. Les rues sont donc bien animées et le port est en fête !


D’autant plus que sans le savoir, nous arrivons pendant un week-end spécial : c’est la fête de la Luz (lumière) ! Comme nous commençons à avoir un peu d’expérience, nous savons que le plus dur sera de trouver un endroit calme et loin de toute l’agitation à venir.


Et c’est chez Daniel, un bolivien adorable, que nous pensons trouver l’emplacement idéal. Il nous offre son carré de jardin pour nous reposer, tout en étant à une distance raisonnable pour parcourir les rues de la ville à pied.



C'est sommaire et prendre une douche sera une véritable aventure mais la simplicité nous va très bien !



A ce moment-là, nous sommes loin de nous douter que les Boliviens vont remporter la palme des plus gros fêtards !


Au début, attirés par la musique, nous remontons la rue centrale pour rejoindre la place du marché et être au cœur de la fête ! Et nous sommes ravis de les voir dans leurs plus beaux apparats.



Les femmes boliviennes portent leurs jupes à merveille, toutes apprêtées de leur chapeau traditionnel et dansant au rythme de la fanfare qui les précèdent, formant une procession derrière une immense statue de la vierge.


Les hommes eux arborent de jolis costumes colorés et esquissent quelques pas de danse. Le tableau est plutôt harmonieux. Moi qui aime découvrir les coutumes locales, je suis aux anges !


Mais, peu à peu le soir s’annonce et le décor change… Les femmes, si jolies, s’enfilent des litres et des litres de bières ou de chicha (boisson alcoolisée à base de maïs fermenté), lèvent leur jupon pour uriner (en plein défilé) et en une seconde perdent toutes leur classe.

Quant aux hommes, ils deviennent de véritables pantins, titubant dans les rues, vomissant sur nos pieds et hurlant à tue-tête ! Les couples se soutiennent, tantôt l’un tantôt l’autre, manquant à chaque pas de faire flancher l’autre en rotant et chantant à tout va. Le contraste est saisissant et la fête traditionnelle devient vite une beuverie à ciel ouvert ! Il est temps pour nous de quitter la fête.

Nous rentrons vite, esquivant deux ou trois alcooliques en manque d’amour et faisant tout pour ne pas glisser sur les détritus jonchant le sol des rues où mettre les deux pieds dans une flaque… Sans compter qu’un énorme orage approche à grand pas, et va très vite venir arroser tout ça !




Alors que la nuit est plutôt calme, pour nous, elle n’est pas de tout repos. Nos estomacs refont des leurs et nos intestins font la danse du ventre…bref les levers nocturnes sont fréquents…

Après 3 semaines de digestion difficile, ça ne peut plus durer, je dégaine les antibiotiques.


Au réveil, nous décidons d’un commun accord de rester au calme toute la matinée. L’occasion de connaitre un peu plus notre hôte et d’échanger sur les uses et coutumes du pays. Daniel nous parle de sa vie simple, de l’énorme contraste entre les riches boliviens venant à Copacabana pour dilapider leur argent dans l’alcool et la fête (signe de richesse) et les classes sociales plus défavorisées qui se battent parfois pour survivre. L’altitude n’aidant en rien leur labeur déjà fatiguant. Nous parlons aussi politique. Même si notre espagnol ne nous permet pas de tout saisir, l’émotion transparait et nous passons un très bon moment !


Malheureusement le répit est de courte durée, et la fête reprend mais cette fois chez le voisin ! Aaaahhh, la voiture vibre au son de la fanfare, et les gens s’agglutinent devant la porte du jardin…et l’odeur avec… Il ne nous en faut pas plus pour fuir !



Nous en profitons pour visiter la basilique Notre -Dame de Copacabana. La décoration intérieure est assez kitsch mais ici le calme et le recueillement sont de mise.



Nous y admirons "la Virgen de la Candelaria" ou vierge noire : sainte patronne de la Bolivie. Cette icône est l’un des emblèmes du métissage religieux entre l’Occident chrétien et les croyances des Andes. La statue d’origine ne quitte jamais le sanctuaire, les boliviens utilisent une copie pour les processions. Selon les croyances locales, si elle venait à bouger de son sanctuaire, un désastre ne tarderait pas à s’abattre sur Copacabana !


Selon la légende, elle ferait des miracles. L’un d’entre eux est à l’origine de la célèbre plage de Rio de Janeiro. En 1754, un marin, pris dans une tempête au large du Brésil, implora Notre-Dame de Copacabana de lui venir en secours. Sauvé des flots, il lui consacra une chapelle à l’endroit même où sera érigé un fort, près de la future plage de Copacabana.


Nous en profitons pour arpenter le joli marché local, haut en couleur et goûtons une de leurs spécialités : les pop-corn aux pâtes !



Devant l’entrée de la basilique, les voitures, les taxis, et les bus font la queue, formant un joyeux bazar ! Tous attendent la bénédiction de leur voiture.




Le succès est tel qu’ils sont obligés de le réguler :-) !!


Amusés nous assistons au rituel : d’abord ils ornent leur bolide de fleurs, de guirlandes, de confettis achetés sur le marché, puis ils soulèvent le capot et le prêtre bénis le moteur.



Ensemble, en chantant ils font le tour de la voiture l’aspergeant d’eau bénite. Enfin le clou du spectacle : ils débouchent le mousseux et baptise allègrement la carrosserie ! Dernière pose photo avec le prêtre sur le capot et ils repartent sur les routes, la voiture ornée de couronnes de fleurs multicolores, et assurés d’une protection divine ! Nous en avions beaucoup entendu parlé, mais le voir est encore mieux :-) !!


Après avoir pas mal arpenté les rues de la ville, et acheté encore un peu de tissus (au grand désarroi de Thibault, c'est vrai que la place est cher dans la voiture), nous retournons chez Daniel. Mais les fêtards n'ont pas dit leur dernier mot et il va falloir attendre 20h pour enfin retrouver le calme. Nous dinons à peine et filons nous coucher pour une bonne nuit salutaire !


Au réveil, le ciel est voilé mais le soleil n'est pas loin. Tant mieux, parce que nous avons réservé notre traversée pour partir à la découverte de la Isla del sol et de la Isla de la Luna. Les deux plus célèbres, abritant d'anciennes ruines Incas.



La légende raconte que c'est Viracocha, le dieu du soleil, qui donne vie au fondateur de la dynastie inca, Manco Capac, et à sa soeur, Mama Ocllo, sur une île du lac Titicaca, "l'île du soleil".



Pour cette journée, nous enclenchons le "mode touriste", parce que nous le savons, visiter ces iles fait de vous un véritable portefeuille ambulant. Et rien ne les arrête : les petits marchands ambulants qui vous accostent à peine un pied sur terre, les enfants qui vous demande des sous en échange d'une photo avec le beau lama orné de pompons colorés...



De notre côté nous n'aurons pas à attendre longtemps. Bien que le billet de la traversée comprend l'aller-retour et la visite des iles, une fois en plein milieu du lac, on nous explique gentillement que nous ne pouvons pas visiter l'Isla del sol sans guide. Enfin tout du moins la partie où se trouve les ruines Incas (donc sous-entendu la plus intéressante). Si nous voulons voir cette partie là, il faudra nous acquitter d'un bon billet pour la visite guidée... Ben voyons ! Sans parler du fait que clairement la visite est loin d'être exhaustive ou passionnante !



Mais il fait beau et le décor est tout de même splendide alors nul n'entachera notre bonne humeur ! Et puis ça nous permet de faire une jolie escapade loin du bruit assourdissant de la ville !


Nous commençons par une escale sur l'Isla de la Luna. A notre grand regret, nous n'obtiendrons que très peu d'information sur la présence de telles ruines ici. Alors nous laissons voguer notre imagination.




Puis nous grimpons sur la crête surplombant l'Isla del Sol et profitons d'un "quartier libre" pour admirer les jolies ruelles du village. Rien n'est très authentique et l'on sent bien que le tourisme de masse n'y est pas pour rien, mais nous essayons de faire abstraction. Le charme et les couleurs restent intact à nos yeux.



Puis vient l'heure de rentrer. Nous descendons les marches de "l'escalier de l'Inca" pour rejoindre le port, très vite rattrapés par une horde de villageois et de collégiens pressés de retourner en ville.


Tout ce petit monde s'agglutine devant les bateaux dans une joyeuse pagaille !


Sur le chemin du retour, nous faisons la connaissance de Julie et Maxime, 2 français qui partagent notre bateau. Julie a oublié son téléphone sur le quai de l'ile et nous tentons par tout les moyens de le retrouver. Mais la tache n'est pas simple et il y a de fortes chances pour que quelqu'un lui ait subtilisé. Bien que la situation ne soit pas très drôle pour eux, elle nous donne l'occasion d'apprendre à nous connaitre.

Pour notre dernière soirée en Bolivie, nous passons une super soirée ensemble, autour d'une bonne pizza :-) !


Demain nous passons la frontière et rejoignons le Pérou, 4ème pays de cette aventure. Et nous sommes vraiment impatients de le découvrir !!


Ps : Julie retrouvera son téléphone dès le lendemain. Des collégiens l'avaient pris, espérant secrètement le revendre pour un bon prix ! Après une longue négociation et 30 euros dans leur poche, ils finiront par lui rendre...



HASTA LUEGO BOLIVIA !!!


 
 
 

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