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  • Photo du rédacteurSophie

PEROU : À bord de notre Toy ou accrochés à un fil, sensations fortes garanties au Canyon Del Colca !

Dernière mise à jour : 25 oct. 2019



Notre halte en ville se termine, il est temps pour nous de retrouver la nature et ses trésors. Et ça tombe bien, les environs d’Arequipa en regorgent.

Nous reprenons la route et atteignons, après 5h de zigzagues dans les montagnes, l’entrée du parc national du célèbre Canon Del Colca ! Nous n’échappons pas à la règle et payons l’entrée (une coquette somme ! Mais quand on voit que les tickets d’entrée sont en carton plaqué or… tout s’explique ;-) !).



La nuit ne va tarder à arriver et nous ne voulons pas rater le vol matinal des condors, alors nous décidons d’installer notre bivouac juste sous leur site de prédilection. Personne à l’horizon, une vue vertigineuse sur le canyon, les cactus et le soleil rougeoyant qui décline.




Notre soirée est de toute beauté, au cœur d’une nature paisible. Néanmoins nous sommes à 3400m donc pas question de lézarder dehors, la nuit qui tombe nous apporte le vent frais et le froid, il est temps de se mettre au chaud. Nous ne passerons pas une très bonne nuit, yeux grands ouverts, l’insomnie d’altitude ne nous lâche pas et maitre renard a décidé de nous offrir une petite frayeur nocturne histoire de nous empêcher de sombrer…


Nous sommes donc debout très tôt, ce qui en soit est une bonne chose puisque les condors profitent des courants chauds au lever du soleil pour effectuer leur danse spectaculaire. Nous sommes donc aux premières loges pour les voir virevolter à quelques mètres au-dessus de nos têtes ! C’est incroyable !




Un matin magique où la beauté des lieux vous emporte loin…très loin ! Nous n’avons d’yeux que pour ses géants du ciel qui se jettent dans le vide et refont surface sous notre nez en un éclair. Du coup nous ne faisons même pas attention à la horde de touristes se pressant autour de nous.


A 10h, le soleil est déjà haut, les condors s’éloignent, nous reprenons le volant vers une piste tout aussi impressionnante : celle qui traverse le canyon.



Des lacets de pistes étroites et vertigineuses où il est impossible de croiser quiconque et où les freins sont notre garde fous !



Nous descendons jusqu’au rio qui s’écoule dans l’étroite vallée et remontons l’autre versant, croisant un ou deux villages suspendus sur la roche. Nous n’avons pas vraiment de plan mais nous savons qu’il va bientôt falloir trouver un endroit où passer la nuit. Pas si simple de s’arrêter n’importe où le long de ces parois abruptes.



Mais le hasard, ou le destin frappe à notre porte juste au bon moment… A la sortie d’un virage, nous sommes arrêtés par un péruvien qui marche depuis de longues heures pour rejoindre son village et nous demande de le prendre en stop. Nous avons beaucoup de mal à le comprendre mais décidons de continuer la route avec lui jusqu’au petit village de Malata qui se dresse sur la colline non loin de là. Il habite ici avec sa fille et sa femme, celle-ci travaille à l’entretien du jardin entourant la petite place centrale du village.



Ni une ni deux, ils nous donnent leur accord pour passer la nuit ici. Et comme nous n’avons pas encore déjeuné, nous suivons leur conseil et dégustons le fameux « menu del dia » local dans le petit troquet de fortune juste à côté. Pour un bain de vie locale il n’y a pas mieux ! D’autant plus que notre espagnol s’améliorant, nous pouvons partager quelques brides de conversations avec nos hôtes et les quelques villageois venus faire une pause. De quoi rassurer tout le monde sur nos intentions.


Nous dormons quand même en plein cœur de leur village et notre voiture ne passe pas inaperçu ! Nous passons une nuit paisible bercés par les vas et vient des curieux et des chiens errants :-).


Le lendemain, nous avons atteint la fin de la route et devons revenir sus nos pas pour rejoindre l’autre côté du canyon.



Nous reprenons donc nos routes escarpées et atteignons en début d’après-midi la ville de Chivay. Contrairement au petit village que nous avons quitté ce matin, Chivay est une ville qui grouille de touristes et l’animation règne sur sa place centrale.



Nous faisons un petit tour au marché pour nous rassasier et testons même la chantilly locale…vraiment pas une réussite ! Il faut dire qu’ils mangent ça seul, dans un gobelet en plastique, on ne se fera pas avoir deux fois :-) !



Au programme de l’après-midi : les termes chaudes de Caleta. Avant de nous prélasser dans ces énormes piscines « naturelles », nous faisons un saut au spot de zipline juste à côté. Nous sommes curieux de voir à quoi ressemble ces immenses tyroliennes hissées de part et d’autre de cet impressionnant canyon.

C’est là que l’aventure démarre !



Nous faisons la connaissance de Nathan, le propriétaire des lieux, et son employé. Il habite Arequipa et vient une fois par mois contrôler le bon déroulement de son site. Il est adorable et nous montre les différentes installations. Peu adepte de sensations fortes : s’abstenir ! Les lignes s’étendent de part et d’autre du canyon offrant un saut dans le vide époustouflant !


Frileuse, je ne peux envisager que la plus petite, les deux autres (appelées : el monster !) nécessitent une ascension à flanc de falaise sur une mini échelle à peine visible à l’œil nu… Mais pour l’instant j’ai surtout besoin d’une bonne douche. Nathan nous propose donc de revenir dormir sur place après les termes.

Cela me laisse un peu de temps pour réfléchir : suis-je prête à m’élancer dans les airs accrochée à un simple baudrier ?



Et bien figurez-vous que OUI ! ET plutôt deux fois qu’une ! Après une bonne nuit de sommeil et un bon café partagé avec nos hôtes, je m’équipe et remet toute ma confiance entre les mains de Nathan qui m’attend de l’autre côté de la rive. 3 2 1... c’est parti !

Je m’élance dans le vide, cramponnée à mon baudrier ! J’étouffe un petit cri mais en vrai c’est splendide ! Je franchis la deuxième ligne et en redemande même !


Une idée folle nous vient alors. Nous parlons à Nathan de notre drone et lui proposons de faire quelques prises pour son site internet. Il est tout de suite emballé par l’idée ! Nous discutons des différentes prises de vues, observons le sens du vent, le soleil et décidons de faire une première prise sur la petite tyrolienne dès l’après-midi. Forcément je me dévoue :-) et m’élance à nouveau, cette fois avec bien plus d’assurance et un petit sourire à la caméra !

Comme les conditions ne sont pas optimales pour les deux autres, nous décidons de faire ça demain. Bon faut pas délirer, cette fois c’est Thibault qui s’y collera.


Nous passons la soirée à imaginer le montage vidéo, et partageons une super soirée crêpe avec eux. De quoi me remettre de mes émotions avant celles qui vont suivre…


Au réveil, l’excitation est à son comble ! Alors que nous savourons un petit déjeuner au soleil en admirant la vue sur le canyon, nous voyons un énorme nuage de fumée s’échapper du volcan qui nous fait face ! Incroyable, nous n’en croyons pas nos yeux, nous assistons en direct à notre première éruption volcanique !!! Apparemment le phénomène se produit souvent ici mais pour nous c’est spectaculaire !



Pendant plus d’une heure, d’énorme monticules de fumées s’échappent du géant, nous sommes trop loin pour entendre le vacarme mais il est sûr que cela doit être saisissant !


Pas une minute à perdre, le soleil est presque au zénith, le moment idéal pour les vidéos. Les 3 aventuriers de l’extrême (Thibault inclus) s’élancent pour l’ascension vertigineuse du canyon.



Je les suis de loin, avec le zoom de l’appareil photo et les voit un par un suspendu dans le vide sur cette échelle…


Pour tout avouer je suis pas du tout rassurée mais après deux jours avec Nathan, je sais qu’il fait preuve d’un véritable professionnalisme. Les voilà qui s’élancent ! Thib les suit avec le drone capturant chaque instant de ce saut sensationnel ! Puis je le vois s’élancer à son tour !


Vu d’en bas, il n’est pas plus grand qu’une tache noire filant dans le ciel mais je sais que le décor doit être bluffant ! Une bonne heure s’écoule avant qu’ils réapparaissent, un grand sourire aux lèvres ! Un peu de stress tout de même lorsque le téléphone de Thibault (qui permet de piloter le drone) s’est éteint brusquement sans raison alors que notre « précieux » était en plein ciel, mais heureusement, son pilotage manuel l’a ramené à bon port ! Les prises de vues sont folles ! Très enthousiaste, Nathan nous demande une ultime prise le lendemain matin avant notre départ.


Ces 3 jours passés avec lui et son équipier nous auront permis de passer des moments inoubliables en plein cœur d’un canyon époustouflant ! Nous repartons plein de souvenirs en tête et le cœur rempli de cette jolie rencontre péruvienne !



Ps : quelques semaines plus tard nous recevrons le montage vidéo mise en ligne de Nathan, un superbe boulot ! Merci Nathan pour ton accueil ;-) !

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