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CHILI Part 1 : LA CARRETERA AUSTRAL

  • Photo du rédacteur: Sophie
    Sophie
  • 10 févr. 2019
  • 6 min de lecture

Après 24 jours en Argentine, nous entamons notre deuxième pays : Le Chili. Et c’est en remontant la célèbre route Australe que nous faisons nos premiers pas dans ce pays !



La Carretera Austral (Ruta 7) est l’une des routes les plus extrêmes du monde. Elle a demandé plus de 20 ans de travaux et traverse la Patagonie Chilienne en reliant Puerto Montt à Villa O’Higgins.

C’est une succession d’ornières et de nids-de-poule, mais elle longe sur 1240 km des forêts luxuriantes, des cascades, des rivières et lacs turquoises, des fjords tortueux, des montagnes enneigées, des fermes de pionniers, des glaciers imposants…

Impossible donc de rater ça !


Néanmoins nous n’irons pas jusqu’à Villa O’Higgins, nous débutons cette route mythique après avoir passé la frontière un peu plus haut : à Cochrane.

Nous refaisons le plein (essence, nourriture…) car les villes sont rares sur le trajet et il n’est pas toujours possible de trouver du carburant. C’est l’occasion de confirmer que le coût de la vie est bien plus cher ici, quasi identique à la France. Il va falloir faire attention si nous voulons respecter notre budget.


Nous passons la nuit dans un camping, au calme, entourés de moutons, au bord d’une petite rivière.

Nous y retrouvons notre ami Jan, Tchèque, que nous avions croisé à El Calafate alors qu’il voyageait avec sa femme. Celle-ci est repartie travailler, il continu seul et vient de prendre la même route que nous. Heureux hasard !


C’est toujours drôle de recroiser des têtes connues avec qui nous avons partagé une soirée, un joli moment, et parfois même un bout de chemin… on se remet à jour : quelle route tu as pris ? qu’as-tu fait ? et ta voiture ça va ? c’est quoi tes plans pour la suite ? Tu veux une bière ? Et s’est reparti pour un apéro, des fous rires et des chouettes moments de partage :-). Ce soir-là il nous fait même profiter de son wifi portatif qui nous permet de nous reconnecter rapidement à la vie Française après 1 semaine de coupure.


Le lendemain c’est café au soleil, bricolage sur la voiture pour Thib et compta + planification de l’itinéraire pour moi.


J’avoue, je ne mets pas encore beaucoup les mains dans le cambouis… Même si j’ai le droit de temps en temps à quelques petits cours de mécanique, je préfère assurer mon rôle de co-pilote.

Pour la Ruta 7, ce n'est pas très compliqué, il n’y en a qu’une ! En revanche il y a tellement de choses à voir en la traversant que je dois un minimum programmer les étapes. Et pour ce qui est de déterminer les bivouacs, en général nous commençons à chercher des endroits sympas lorsque le coin nous plait ou bien lorsque l’on commence à fatiguer.



Bien que nous soyons en grandes vacances, la vie de nomade n’est pas toujours très reposante. On vit dehors H24 donc il faut parfois composer avec les caprices de la météo pas toujours clémente, et comme on dors dehors il faut chaque jour trouver un endroit safe, à l’abri des regards et du vent et si possible avec une belle vue :-) ! Sans oublier de prévoir suffisamment de nourriture, d’eau et d’essence pour être autonomes plus de 3-4 jours.

Finalement, sur la route, la routine s’installe à sa manière. Après un bon mois de voyage, les choses s’organisent, les tâches se répartissent. Pas toujours évident de vivre l’un sur l’autre, alors on fait bien attention à ce que chacun trouve sa place. Et pour l’instant rassurez-vous tout va super bien !



Bref, en cette matinée du 16 janvier nous prenons nos premiers virages sur la Carretera Austral en longeant le Rio Baker : à peine partis nous en prenons déjà plein la vue ! Cette rivière est d’un bleu turquoise à couper le souffle, et le soleil qui tape ne gâche rien au merveilleux paysage qui s’offre à nous sur les 100 kilomètres suivants !



Nous nous arrêtons quasi à chaque virage ! Du coup, à 18h, nous sommes encore à 30km de la prochaine ville et nous décidons de nous enfoncer dans la forêt pour passer la nuit. Seuls quelques piverts viendront perturber la quiétude du lieu. Mais vivre au milieu de la nature c’est ça aussi :-) !


Le lendemain, l’objectif est de rejoindre Puerto Rio Tranquillo où nous arrivons à temps pour sauter dans un bateau en direction de ses magnifiques et célèbres Cathédrales de marbres. Le soleil est au zénith, alors nous profitons de ce nouveau moyen de transport pour nous laisser porter sur les eaux transparentes du lac à travers un décor incroyable !




L’eau a creusé dans la roche des dizaines de passages où nous accompagnent quelques kayaks, jusqu’au clou du spectacle : la Capilla de Marmol !



De retour sur la terre, nous reprenons la route, et trouvons un petit bivouac au bord d’une jolie rivière, juste à temps pour une bonne douche chaude faite maison sous l’œil amusé d’un cow-boy promenant ses vaches !


Réveillés tôt nous rejoignons rapidement Villa Cerro Castillo, un village niché dans la vallée au pied d’une montagne impressionnante en forme de forteresse.


Depuis quelques jours, nous n’avons qu’une idée en tête, gravir ce mont ! Malheureusement le trek que propose l’office de tourisme est un trek de 4 jours nécessitant un peu de matériel et impossible de louer une tente ici, le village possède à peine une petite supérette…

Tant pis, nous mangeons sur le pouce, enfilons nos tenues de rando et nous prenons la direction d’un autre sentier allant au Mirador du Cerro Castillo. Il est déjà presque 13h, selon les dires c’est la seule randonnée que l’on peut faire sur la journée et elle fait 7h aller-retour. Il faut faire vite ! Mais notre décision est prise, malgré le prix exorbitant que les gardes du parc demande à l’entrée nous nous lançons coute que coute dans son ascension !



Alors certes le paysage est bluffant tout le long de la montée, mais le soleil tape fort et nous trouvons peu d’ombre pour nous abriter. Nous avançons vraiment lentement, et c’est sans compter sur les dizaines d’ ENORMES taons qui s’accrochent à nos vêtements, nos cheveux et nous piquent même sans aucune pitié !



Pour ma part, j’attaque un véritable match de baseball avec un vieux bout de bois pour arriver à me frayer un chemin… Ici ils les appellent « horseflies », ils sévissent dans la région de Décembre à Février et son impitoyables !

De quoi véritablement gâcher notre belle randonnée !


Nous finissons la descente en courant et arrivons en bas 5h30 plus tard, exténués mais heureux, We did it !!


Nous ne ferons pas beaucoup de kilomètres pour trouver un joli coin où dormir : une vue à 360° sur les montagnes, une rivière avec de l’eau fraiche pour nous laver, encore un peu de soleil pour l’apéro, on aperçoit même un renard qui revient de la chasse…Nous sommes plutôt pas mal ! Bon sauf quelques « horseflies » qui trainent mais dès le coucher du soleil nous sommes tranquilles.


Après 5 jours en pleine nature, nous atteignons Coyhaique, une des plus grosses villes que desserre la Carretera Austral. Le retour à la civilisation est toujours un peu brutal, mais c’est l’occasion pour nous de refaire le plein d’essence, de nourriture (dans un vrai grand super marché enfin ! Où le rayon de pâtes est gigantesque !) et de nous alléger de nos 7 kilos de linge sale à la laundry (draps et serviettes inclus, le luxe !). A 15h tout est réglé et nous filons vers un camping. Pas de bivouac sauvage ce soir, nous avons besoin de prendre une vraie douche chaude et de profiter d’un peu de wifi pour charger nos photos et donner quelques nouvelles à nos proches.

Et il faut bien l’avouer, une fois de temps en temps, c’est agréable de poser nos cerveaux et nos fesses dans un endroit clean et sécure sans avoir à arpenter tous les petits chemins des environs. Cerise sur le gateau, nous nous offrons une jolie soirée pizza dans un célèbre restaurant de la ville où nous avons donné rendez-vous à notre ami Tchèque Jan arrivé ici depuis quelques jours. Un vrai bonheur !


Et comme le hasard fait toujours bien les choses, c’est dans ce camping que nous rencontrerons quelques heures plus tard Martin et Elsa, un couple de Français que nous ne sommes pas prêt de quitter !


Ils sont partis de Saint Étienne depuis 2 mois, ils ont récupéré leur Hillux avec une cellule aménagée à Montevideo en Uruguay et sont descendu jusqu’à Ushuaïa avant de remonter, comme nous, par le Chili. Tout de suite le feeling passe super bien entre nous et nous décidons de faire un bout de route ensemble.

Quelques jours a priori mais ce sera bien plus en réalité !



 
 
 

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