CHILI Part 2 : Ensemble on est plus fort !
- Sophie
- 16 févr. 2019
- 12 min de lecture
Dernière mise à jour : 5 mars 2019

Nous entamons la suite de notre voyage à 4. Une nouvelle façon de voyager à laquelle nous allons vite prendre goût.
Histoire de visiter un peu la ville et de faire plus ample connaissance, nous quittons le camping et trouvons un petit coin où s’installer au bord d’une rivière près de Coyhaique. Jan nous rejoint et nous passons la soirée à partager des bières et à refaire le récit du début de nos voyages respectifs.
Le lendemain, après un petit tour rapide dans la ville, nous filons vers le « Parque Nacional Queulat ». Notre premier bivouac tous ensemble s’appelle : « Bonzaï paradise », ça promet !

Malgré le fait que c’est un véritable coin de paradis, niché au bord d’une rivière, entouré de jungle, et que les garçons s’amusent à monter et descendre sur la plage en comparant leur… moteur, la pluie ne cesse de tomber et le vent nous glace. En temps normal, tous les deux, nous n’aurions pas fait long feu et aurions roulé jusqu’à percer la couche épaisse des nuages en ratant probablement de superbes balades…
Mais là nous sommes tous les 4 et rien ne peut venir perturber notre entrain ! Nous accolons nos deux voitures dans une clairière abritée du vent, tirons l’auvent de Martin et Elsa (le nôtre a subi quelques casses la veille avec une bourrasque de vent…) et installons l’apéro.
En Argentine, Romain et Aviva nous avez offert 2 verres à vin, comme nous avions adoré l’attention nous décidons de renouveler la chose en offrant un petit cadeau à Martin et Elsa : une balayette ! Bon OK, entre balayette et verre de vin il y a un gouffre niveau style... Mais vous n’imaginez pas l’importance d’une simple petite balayette quand votre espace de vie fait face au vent, au sable, à la poussière, à la pluie, à l’humidité, et à la visite de petits insectes rampants ou volants… bref c’est indispensable ! Et nous avons fait des heureux !
Mais pris à notre propre jeu, ils nous offrent notre premier sticker, et pas des moindre… celui que nous avons cherché toute la journée de la veille, le plus beau, le plus convoité… celui de la Carretera Austral !
Ah les copains, vous êtes au top ! Ni une ni deux nous collons notre trophée sur la voiture ! (S’y ajoutera celui de la Ruta 40 un peu plus tard grâce encore une fois à Martin et Elsa !)
Même si l’humidité tarde à se dissiper, la soirée du lendemain se fera sur la plage, autour d’un beau feu de bois. Nous aurons finalement réussi à capter tout le charme de ce coin de paradis même si la pluie et les nuages ont tout fait pour gâcher la fête.


A quelques kilomètres de là, dans le parc, se dresse un glacier suspendu. Et nous n’avons pas envie de rater ça, alors après 2 jours d’attente, nous saisissons le premier rayon de soleil pour sauter dans nos baskets et rejoindre le départ de la randonnée.
Après 2h d’ascension dans la boue au milieu de la jungle nous arrivons face à ce géant de glace, et la vue est splendide !

Le soir même c’est douche oblige pour tout le monde ! Nous trouvons un petit coin isolé dans un vieux camping abandonné et déplions la tente pour savourer enfin une douche chaude (made in Toyota, grâce au chauffage) et un shampoing bien mérité. Et comme il ne faut pas se laisser abattre et que notre effort mérite un petit réconfort, nous enfilons nos doudounes et passons à table : couscous party sous un ciel rempli d’étoiles !
Nous profitons de la journée du lendemain pour nous prélasser toute l’après-midi dans des thermes d’eaux chaudes à La Junta.
=> PEIGNOIR POWER :-) !
Là c’est sûr, nous avons fait le plein de propreté pour les jours à venir :-) !

S’en suit une petite session de franchissement pour les garçons, mais cette fois, hors de question que je ne participe pas, il est temps pour moi de prendre mon premier cours. Je me mets derrière le volant et me lance à l’assaut d’une GROSSE butte ! Bon il faut avouer que mes jambes tremblent et que je ne fais pas trop la maligne… Après 3 essais je déclare forfait, Thib finira la montée, ce n’est que partie remise pour la pilote qui sommeille en moi !
Petit dodo réparateur et direction Puerto Raul Marin Balmaceda. Une petite ile peu touristique mais fréquentée par une faune marine impressionnante !

Les 50 km qui nous sépare du bac sur lequel nous ferons la traversée sont splendides, nous zigzaguons dans le brouillard sur une route de montagnes entourée d’une véritable jungle d’où surgissent d’innombrables cascades qui se déversent sur la route ! Pour une fois, la pluie crée un décor surréaliste digne des plus grands Spielberg !
Nous serions à peine surpris de voir surgir un tyrannosaure au tournant ! De toute façon, niveau bébêtes nous sommes servis puisque nos copains les taons gigantesques sont de la partie.
Après pas mal d’attente, et de piqûres plus tard, nous arrivons sur l’autre rive et posons pied à terre au bord d’une plage magnifique, seuls au monde…

... ou presque puisque nous assisterons à un véritable défilé de dauphins juste à quelques mètres de nous ! L’instant est magique ! Et avec un café à la main et un rayon de soleil le lendemain le spectacle est tout aussi génial ! Ce n’est pas pour rien que cette plage s’appelle « Dolphin Beach »…
Une fois la représentation terminée, nous filons prendre le bateau et retournons à la réalité pour une longue journée de route direction Futaleufu et ses célèbres rapides ! Nous ne ferons qu’une halte forcée pour avaler un énorme sandwich local et changer un boulon de notre toit, arraché par les vibrations de la route. Heureusement que Martin est là pour nous aider, mes petits bras n’auraient surement pas suffit…
Cette route fait pas mal de ravages, il n'est pas rare de s'arrêter en chemin pour aider une voiture qui a crevé où qui est bloquée sur la bas côté... Une fois nous avons même escorté un Chilien qui avait arraché son filtre à gasoil et déversait toute son essence sur la route...

A quelques kilomètres de l’arrivée, nous croisons une école de rafting sur le départ. Comme c’est exactement notre objectif du lendemain et que l’organisateur lorgne sur notre beau Toyota, Thibault et Martin saisissent l’occasion et descendent négocier notre prochaine aventure : CHECK ! Nous avons rendez-vous à 8h45 tapantes pour une descente endiablée du Rio Futaleufu en rafting !
Il est déjà 21h lorsque nous nous posons enfin au bord du Rio Espolon. Le ciel étoilé s’installe, nous sortons appareils photos et diner pour entamer une séance de light painting avant de sombrer dans un sommeil profond.

La nuit fut courte mais qu’importe, 4 énormes sourires émergent ce matin : nous allons dompter les rapides sur une eau turquoise au cœur du Chili… What else ?

Nous rejoignons l’équipe, enfilons nos tenues de combat sous un soleil radieux !
Bon l’eau est froide mais nous sommes bien équipés. Après de multiples recommandations sur les conditions de sauvetage en cas de chute du radeau (très rassurant !) nous embarquons à 8 pour 2h de rafting.

Thibault prend les choses en main et dompte le courant sous les cris incessant de notre chef d’équipe : « forward forward forward ! » A chaque vague qui se soulève on se voit déjà engloutit, mais les claques de torrent d’eau que l’on se prend en plein visage nous rappelle vite à l’ordre. Après 1h30 de kiff total, nous sautons même à l’eau dans les rapides (sous l’œil avisé de notre chef) pour nous laisser porter par le courant. Nos corps sont chahutés dans tous les sens mais l’expérience est géniale, nous plongeons même d’un rocher quelques mètres plus loin !

Vient le moment de sortir de l’eau et de tout ranger, c’est passé si vite ! Nous profitons d’un déjeuner au soleil offert par l’agence de rafting et puis retour au bercail. Journée au top, la french team a assuré !
Le soir nous posons nos gambettes endolories près de la rivière. Galvanisés par cette journée remplie d’adrénaline, nous passons, une fois de plus, une super soirée, entre fous rires et confidences ;-) !
Le Chili est bordé par l’océan Pacifique d’un côté et la Cordillère des Andes de l’autre. Ce qui lui octroie une grande diversité de paysages. Il abrite à la fois l’un des déserts les plus sec au monde au Nord, des glaciers au Sud, et un chapelet de 50 volcans en activité en son centre.
Ce qui en fait aussi l’un des pays les plus sinistré. Tremblements de terre, éruptions volcaniques, coulées de boues, tsunamis…
Ici tout est possible ! Et les panneaux placés en bord de route nous le rappellent régulièrement.
Bien que le fossé entre les riches et les pauvres soit immense, avec des niveaux de vies très disparates, chaque épisode dramatique passé n’a fait que renforcer leur patriotisme et il existe ici une véritable solidarité nationale !
« Todos Por Chile » est inscrit quasiment partout sur les routes.
C’est dans la petite ville de Santa Lucia que nous allons découvrir pour la première fois un paysage dévasté par les caprices de la nature. Il y a à peine 1 an, ce petit village paisible a été ravagé par une énorme coulée de boue (suite à la fonte d’un glacier) emportant tout sur son passage et faisant des centaines de disparus. Grâce à la collectivité, ce village se reconstruit peu à peu mais il porte encore les traces de son passage. Nous reprenons la route, sans un mot, spectateurs, sur des dizaines de kilomètres encore, de l’étendue de la catastrophe : arbres déracinés, coulées de boues gigantesques, maisons éventrées, parfois même ne dépasse que la cheminée…
Nous arrivons à Chaitén, autre endroit, autre ambiance.

Ici c’est le Volcan qui a ravagé la ville en mai 2008, entrant en éruption pendant 1 mois et expulsant de la cendre jusqu’à Buenos Aires ! Heureusement pas de victime, si ce n’est la mort de milliers de têtes de bétail. A l’inverse, ici, aucune trace du sinistre à part quelques pierres volcaniques servant pour la décoration du parc central de la ville.
Tout a était entièrement reconstruit et la vie a repris son cours comme avant, sous l’ombre fumante du Volcan surplombant la ville. C’est un peu déroutant. Quelques un s’en inquiètent, d’autres n’y prêtent même plus attention. Un seul point commun les rassemble : une incontestable énergie tirée de la proximité avec un tel géant ! « Ensemble on est plus fort ! » .
Chaitén est la dernière grande étape avant de rejoindre Puerto Montt et de finir la Carretera Austral. Nous nous arrêtons 2 jours dans un camping (ou plutôt dans le jardin d’une petite maison) pour refaire un point eau, essence, nourriture, wifi, douche… L’occasion également de se faire de bons repas : faritas de poulet et vin rouge du coin, accompagnés d'un magnifique cheesecake (merci Elsa pour la recette !) tout ça sur nos réchauds… Chapeau !
Rassurez-vous, nous ne faisons pas que manger, dormir et boire. Attisés par la curiosité de voir l’œil du géant, nous nous lançons tous les 4 dans l’ascension du volcan Chaitén.
La pente est raide et ardue, mais nous en venons à bout après 2h30 d’ascension. Le paysage en haut est lunaire. Nous ne pouvons accéder directement au cratère mais nous apercevons très bien les fumeroles qui l’entourent. Impressionnant !
Depuis Futaleufu, le toit de notre 4x4 montre des gros signes de faiblesse : la jonction entre le toit et la charnière s’est arrachée.
Nous ne dormons plus qu’en bas par peur de l’abimer encore plus. Nous pensions pouvoir réparer ça à Chaiten mais ils ne disposent pas du matériel nécessaire. Pareil pour notre radiateur qui fuit depuis quelques jours.
Tant pis pour l’ile Chiloe qui nous tenait à cœur, mais il nous faut rejoindre rapidement Puerto Montt pour quelques réparations avant que cela n’empire.
Le souci c'est que la route qui remonte vers Puerto Montt est en très mauvais état et est entrecoupée de fjords qu’il faut traverser en ferry. Nous devons donc réserver les deux premiers ferries mais aucune place de libre avant samedi et nous sommes mercredi. Rrrr, il va falloir patienter et passer encore quelques nuits à l’étroit en bas.
Heureusement nous trouvons vite un endroit chouette pour passer les 3 prochains jours avant de pouvoir continuer la route.

Nous filons en direction de la plage Santa Barbara, un peu à l’écart de la ville.
Cette plage c’est un peu le lieu de rendez-vous de tous les voyageurs ! Que ce soit en van, en vélo, en 4x4, peu importe, tous ceux qui passent par là s’arrêtent toujours une nuit.
Et pour cause, c’est le paradis ! Hormis le premier jour froid et pluvieux un peu déprimant, nous passons 2 jours géniaux !
Dès le premier soir, le ton est donné : malgré le froid et le vent glacial, nous sortons doudounes et plaids et nous passons en mode guinguette : guirlandes de lumière, guitare et chants espagnol, au menu riz et poisson frais pêché quelques minutes avant par Thibault et cuit au feu de bois.
Le vendredi c’est la plus belle journée ! Alors que nous ouvrons à peine les yeux, le soleil est déjà en train de percer et réchauffe doucement nos visages... Enfin !
Nous sommes le 1er février...

En plus, viennent d’arriver Pierre et Sophie (2 médecins Parisiens, aaahh des confrères :-) ) avec leurs deux bonhommes de 3 et 5 ans : Tom et Léo.

Nous faisons vite connaissance et attaquons les festivités sous un soleil de plomb !
Thibault et Pierre sortent combis, masques et tubas bien décidés à nous rapporter du crabe pour le diner.

Les dauphins et les otaries sont de la partie et s’en donnent à cœur joie niveau cabrioles aquatiques, superbe spectacle !
Une heure plus tard, le panier est déjà quasi plein : araignées de mer, tourteaux, la pêche fut excellente ! Bravo les gars ! Reste plus qu'à trouver une façon de les cuisiner !
De notre côté c'est lessive, rangement, et farniente au soleil, notre campement ressemble à un véritable camp de Manouche !

Sophie (la femme de Pierre) a rencontré sur la route une globe trotteuse qui partageait son levain. Nous apprenons qu’il existe même un blog qui s’appelle « le pain voyageur ». Le principe est simple, à chaque rencontre le levain se partage et les voyageurs peuvent ainsi faire du pain. Avec Elsa nous sommes tout de suite séduite par l’idée : faire et manger du vrai pain, le rêve ! Alors Sophie transmet son levain à Elsa, qui le nourrit et me le transmettra une fois qu’il aura grandi… Au final c’est une petite boite remplie de levure qu’il faut nourrir au minimum 2 fois par semaine avec un peu de farine et d’eau et qui nous donne la possibilité de faire du pain à volonté (en comptant les 8h d’attente pour qu’il lève). Check !
Au moment où j’écris ces lignes, j’ai déjà réalisé mon premier pain et je vous assure qu’il est délicieux !
Le lendemain nos routes se séparent, Pierre, Sophie et leurs enfants partent pour Chiloe et nous nous filons vers le Nord prendre le ferry. Du coup pour notre dernier soir nous sortons le grand jeu : guacamole fait maison, crabes et araignées de mer avec petite mayonnaise, vin blanc, vin rouge, pommes de terre cuites au feu de bois, cheesecake (on ne peut plus s'en passer !) Il y en a pour tous les goûts !

C'est un de ces moments qui suspend le temps et vous fait prendre conscience de toute la beauté de ce voyage ! Nul ne sait si nos chemins se recroiseront alors nous profitons de ce joli moment ensemble ! Nous sommes le 1er février, le soleil se couche et demain une autre histoire s'écrira...
- 2 Février 2019 : La Carretera Austral : THE END
La journée du lendemain nous la passons sur la route toute cabossée, à respirer de la poussière entre deux ferry. Nous prenons un premier bateau à Caleta Gonzalo puis un deuxième jusqu'à Hornopiren.
Bien que le soleil tape fort, la traversée est belle au milieu des fjords. Nous passons de 10 °C à 30 °C en moins de 30 kilomètres ! Mais on ne va pas s'en plaindre, trop heureux de sortir nos shorts et nos tongs qui attendaient impatiemment au fond de nos coffres !
Nous trouvons un joli coin au bord de la rivière pour notre dernière soirée avec Martin et Elsa. Demain nous prendrons le troisième ferry avant Puerto Montt alors qu'eux prendront le chemin des écoliers en longeant la côte. Après 15 jours ensemble, ça va nous faire tout drôle c'est sûr ! Mais nous nous donnons rendez-vous, une fois nos réparations faites, sur un spot que nous avons repéré près de Puerto Varas, alors ça ira :-) !
Nous sommes dimanche, tout est fermé à Puerto Montt donc inutile de rouler trop vite non plus ! Nous prenons le ferry et profitons de ces derniers paysages sauvages !

Nous décidons de nous arrêter 30km avant l'entrée de la ville sur une plage à Lenca.
Loin de la foule ? Non pas tellement, la plage est noire de monde ! Nous trouvons à peine un endroit pour pique-niquer tranquille ! Mais dès que le soir arrive, chacun rentre chez soi et le calme reprend ses droits. Tant mieux parce que notre chez nous, nous il est là !
Il reste quelques locaux qui font la fête un peu plus loin mais pas de quoi nous déranger... Enfin c'est ce que l'on croyait ! A 2h du matin, alors que nous sommes plongés dans un sommeil profond, je suis réveillée par des lumières dirigées vers l’intérieur de la voiture. Nous dormons en bas, les rideaux sont fermés, a priori rien n'est visible. Quelques secondes après les trois personnes qui s'étaient approchés tentent d'ouvrir la porte avant... Je ne comprend pas tout de suite mais lorsqu'ils essayent une deuxième fois d'ouvrir le véhicule je prend peur. Thib se réveille à son tour. C'est la première fois que nous nous sentons vulnérables. Après quelques minutes interminables d'attente, où ils discutent à quelques mètres de là bruyamment, les gars repassent, Thibault sort de la voiture, ils échangent un petit : Holà Que tal ? Et s'éloignent. Étaient-ils mal intentionnés ? Aucune idée. Nous en conclurons juste qu'ils avaient probablement trop bu et voulaient satisfaire leur curiosité. Ce qui est sûr c'est que cette nuit là, nous avons mis beaucoup de temps à nous rendormir...
Allez je garde la suite pour plus tard, c'est déjà bien assez long, en plus je vous ai probablement perdu en cours de route ;-) !
Vous retrouverez l'épisode Puerto Montt et nos réparations dans le prochain post.
La Carretera Austral s'achève pour nous.
Si un jour vous passez par là, ne la ratez pas ! Parmi tous nos voyages respectifs, cette Ruta 7 fait partie de notre top 5 des meilleurs paysages !
"Ensemble on est plus fort !" Joli Chili ! A l'image de tes habitants, tu nous as montré, qu'il existe aussi une belle communauté de voyageurs, peu importe la nationalité, où l'entraide et le partage est de mise !

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