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CHILI Part 4 : La Côte Pacifique : 1ères vagues, 1er Pisco, 1ère intox alimentaire…

  • Photo du rédacteur: Sophie
    Sophie
  • 6 avr. 2019
  • 8 min de lecture

Dernière mise à jour : 16 mai 2019


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Nous sommes le 23 février, après 10 jours bloqués en ville pour refaire une beauté à notre joli Toy, nous reprenons la route. Trop heureux de retrouver la vie sauvage, nous filons vers la côte Pacifique et ses beaux spots de surf ! Ça fait bien trop longtemps que nos planches prennent le soleil sur le toit, il est grand temps de les mettre à l’eau ! Nous quittons vite la grande route et empruntons les magnifiques sentiers de terre qui bordent la côte.


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Nous apercevons pour la deuxième fois l’océan Pacifique mais cette fois il est bordé d’immenses falaises battues par un vent chaud. C’est magnifique ! En revanche, avec ce vent, impossible de trouver un bivouac dans le coin. Nous roulons encore quelques kilomètres pour atteindre le lac Budi puis la ville de Puerto Saavedra.



La route étant jonchée d’obstacles, la fatigue se fait sentir et nous décidons de nous arrêter près d’un lac au milieu des pins, à côté d’une aire de camping. Bien sûr l’été battant son plein, toute la population des environs est là. Nous trouvons difficilement une place entre quelques arbres, mais ça fera l’affaire pour ce soir.


Les Chiliens sont très accueillants ça c’est sûr mais parfois un peu trop… Ils n’hésitent pas à se coller à nous, sortant à 10 de leur petite voiture pour étaler chaises, tables et barbecue, faisant vibrer notre voiture au son des basses de leur musique mise à fond ! Niveau intimité et calme il y a mieux… Sans compter que le propriétaire des lieux nous met en garde sur les vols possibles et les risques de bagarres alcoolisées en fin de soirée. Il n’en faut pas plus pour nous motiver à bouger. Thibault a repéré un petit coin 300m plus loin, à l’abri des regards dans les herbes hautes. Dès que le soleil décline nous rallumons le moteur et filons discrètement nous mettre là-bas. Nous dormons d’un sommeil léger mais au moins pas d’accros !


Le lendemain, nous filons encore plus au Nord vers Concepcion en longeant la côte.

Sur les routes cabossées empruntées la veille nous avons cassé l’autre côté de fixation du toit (c’était trop beau !) il va falloir trouver un autre soudeur pour nous rafistoler tout ça. En attendant nous dormons en bas again…et n’ayant pas trouvé de bivouac sur la côte nous montons dans la forêt et passons la nuit cachés au milieu des arbres.


Réveillés par les tractopelles qui s’affairent sur la route adjacente, nous en profitons pour décoller tôt.

Nous sommes lundi, la mission du jour est de trouver un soudeur ! Et ce n’est pas une mince affaire ! Après 5 garages nous arpentons toujours la ville à la recherche de notre bienfaiteur. Il est 12h30, la pause déjeuner approche et tout va fermer (après il faudra attendre 15h)… Heureusement 15 minutes plus tard nous tombons sur le lieu idéal ! Le garagiste est adorable et met son équipe sur le coup. Nous en profitons pour refaire un petit coup sur le pot d’échappement qui a aussi lâché. J’ai bien cru que notre voiture allait prendre feu mais en 30 minutes c’est fait. Nickel et parfait timing pour que la pause syndicale soit honorée ! Nous avalons un sandwich et filons en direction de la côte : chères planches nous ne vous avons pas oublié ! Ce soir on dort face aux vagues quoiqu’il arrive !




En route nous passons à Cobquecuma et faisons une halte pour admirer la Iglesia de Piedra et regarder chahuter les lions de mer entassés sur l’immense rocher planté face à la baie. Un puissant brouhaha !


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Arrivés à Buchupureo, nous admirons la longue plage de sable noir qui s’étend sur des kilomètres et scrutons les vagues quand… Surprise ! Nous apercevons le van de Pierre et Sophie (cf la Carretera Austral) garé sur la plage. Ça alors, c’est génial ! Ni une ni deux nous filons les rejoindre !


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Pendant que nous étions bloqués à Villarrica, Pierre et Sophie étaient bloqués à Puerto Varas, un peu plus au sud, pour des réparations également. Nous nous sommes donc écris pas mal de messages pour nous soutenir dans nos galères. Trop drôle de les retrouver là ! En quelques semaines leurs 2 petites têtes blondes ont déjà bien changé ! Leur petit surnom c’est « Lions in the Bag ». Soyez pas perdu si parfois je les appelle « les lions » :-).


Pendant que nous refaisons le monde avec Sophie, et que je lui raconte fièrement quels jolis pains j’ai pu faire grâce à elle, les garçons sortent planches et combi et se jettent à l’eau. Après une heure de cascade dans les vagues, ils en ont pour leur compte et viennent se joindre à nous pour l’apéro. Nous passons une superbe soirée et filons au lit avant d’être glacés par la brise froide qui s’est levée.


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Réveil au soleil, vue sur la mer, mieux qu’un 5 étoiles en fait ! Boostée par ce paysage paradisiaque, j’enfile mes baskets et m’octroie un petit footing matinal au bord de l’eau. Un bon décrassage après ces semaines inactives…




Aujourd’hui nous filons vers Pichilemu : le spot le plus réputé sur la côte Chilienne pour les accros de surf ! Comme à notre habitude nous prenons les chemins de traverse. Un peu de Off road ne nous fait pas peur mais la rivière que nous hésitons à traverser depuis 15 minutes a raison de nous : nous faisons demi-tour. Peu importe, un peu plus loin nous bifurquons sur un chemin sablonneux slalomant entre les arbres. Une vraie piste de rallye. Mais elle devient de plus en plus étroite et les branches des arbres sont de plus en plus basses… Une fois encore nous sommes contraints de rebrousser chemin.

Tant pis, c’était quand même sympa. Nous reprenons la route goudronnée, plus le temps de rigoler, il nous reste quelques kilomètres avant d’arriver et nous devons trouver un lieu de bivouac avant qu’il fasse nuit. Au dernier virage surgit derrière nous le van de Pierre et Sophie, parfait timing !


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Il est déjà 19h quand nous arrivons à la Punta de Lobos : le fameux spot incontournable. En effet c’est loin d’être méconnu. Une cinquantaine de voitures sont garées tout le long de la baie et il n’y a pas tellement de place pour nos deux tanks !


En revanche la vue est magnifique : des vagues parfaites venant s’écraser sur les rochers ou la plage, et où s’agitent une foule de surfeurs aguerris. Thibault rêve éveillé :-) !

Nous nous garons en file indienne sur le bord de mer. Pas l’idéal mais il est tard et demain c’est surf alors…


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Il est à peine 8h du matin, Thibault est déjà sur le pied de guerre : café, combi, planche, le trio gagnant pour le mettre de bonne humeur :-) ! Dehors le soleil n’a même pas encore percé l’épaisse brume qui recouvre les vagues mais peu importe il est prêt et ne reculera devant rien, même pas devant la température de l’eau qui avoisine les 14°C.


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Personnellement, je suis plutôt bien au chaud avec mon bouquin et ma vue panoramique sur la plage:-). Bon je sors quand même quelques minutes pour l’encourager et surveiller sa mise à l’eau qui nécessite de slalomer entre les rochers. Il ne ressortira de l’eau que 3h plus tard !

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Comme nous avons repéré un joli spot sur une plage plus au Nord, à Topocalma, nous rangeons tout et décidons de filer pour ne pas y arriver trop tard.


Nous traversons des villages de pêcheurs où les étales débordent de poisson frais et de ceviche. Les derniers kilomètres approchent et nous entamons une piste cabossée assez technique.


Nous suivons de près Pierre et Sophie au cas où l’un de nous serait bloqué.

Après une petite hésitation je prends le volant. Bon il faut avouer que quand je vois le van de Pierre incliné à 45° une roue en l'air devant nous je serre un peu les fesses. C’est impressionnant mais ça passe nickel !

Je suis en bonne voie pour valider mon brevet de pilote :-) !





A 16h nous nous arrêtons sur une plage magnifique bordée d’un petit lagon. Le vent souffle un peu mais il n’y a pas un chat ! Parfait pour rester quelques jours et déballer notre bazar.


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Nous prenons une bonne douche chaude et installons le barbecue. Ce soir Pierre nous a concocté une bonne viande et nous fait goûter le Pisco Sour : mélange de Pisco (eau de vie de raisin) de citron et de blanc d’œuf. Un délice qui nous enivre en douceur…


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Au programme du lendemain : petit déjeuner au soleil, bataille musclée avec les centaines de guêpes qui attaquent nos tartines de miel (mais heureusement on est équipé d’une raquette électrique !), farniente au soleil, baignade, reprise en douceur du kite surf pour Sophie et Pierre, lecture et bricolage pour Thibault et cuisine pour moi.


Après la confection du pain que je maitrise maintenant, je me lance dans celle de la pâte brisée pour préparer une tarte avec les magnifiques fraises achetées sur le bord de la route en venant. Toute la difficulté est dans la cuisson au réchaud. Premier essai pas trop mal, mais je vous mets la photo de ma deuxième nettement plus belle :-) !



Même si je n’ai pas pu m’empêcher de faire une « sophinade » en cassant ton super verre doseur, merci Sophie pour toutes tes bonnes recettes, prochaine étape : la pâte à pancake !


Le soir, comme à notre habitude depuis que nous sommes avec les lions, nous lançons le barbecue. Au menu : maïs, poulet et poivrons grillés au feu de bois : soirée faritas ! Pendant que les petits lions vont dormir, nous initions Pierre et Sophie au jeu de « la buchette », un jeu de dés apprit en route. Fous rires assurés !


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Il faut avouer que depuis que nous connaissons ce jeu, avec Thibault, nous nous en servons même pour mettre en jeu la vaisselle, le dernier bout de gâteau, le premier à la douche… très pratique ;-) !


Après cette bonne soirée, nous filons au lit sous un ciel scintillant d’étoiles. Malheureusement la nuit ne sera pas de tout repos pour Thibault qui se réveille au plus mal : crampes abdominales, nausées, sueurs… Ça ne va pas fort ce matin. Et le reste de la journée ne sera pas mieux. Impossible de savoir ce qui a provoqué cette crise, ce qui est sûr c’est que quelque chose n’est pas passé (le maïs ? le poulet ?). Il se lève à peine pour boire ou prendre les quelques médicaments que je lui donne. Pour quelqu’un qui ne s’arrête jamais de bouger, ce n’est pas facile. Ça me fend le cœur de le voir comme ça, heureusement nous sommes trois médecins pour le bichonner.


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Pendant que Pierre lui fait ses meilleurs blagues, Sophie lui concocte gentiment un petit bouillon. On croise tous les doigts pour que demain tout aille mieux !

La nuit il est secoué par une ultime crise puis plus rien, ça semble s’être calmé. Au réveil, Thib a repris quelques couleurs, le plus dur est derrière lui ! Tant mieux, je suis rassurée !



Mon pilote préféré étant de nouveau sur pied, nous reprenons la route.

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Notre objectif est d’atteindre Valparaiso et nous approchons presque du but. S’il y a bien une ville que je ne veux pas rater c’est celle-ci !

En attendant il nous faut une connexion wifi pour réserver un hôtel et trouver un parking sécurisé sur place (parce que qui dit « grande ville » dit risque de vol…). Le mieux serait de trouver un appartement à partager avec les « Lions in the bag », ça serait chouette.

Nous passons donc la dernière nuit juste un peu plus au Sud sur la côte en face d’un restaurant.


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Nous y restons toute la soirée, connectée au wifi avec Sophie pour trouver un petit nid douillet à notre équipe.

Mais vu que la liste des exigences est longue : bon emplacement pour tout faire à pied, parking sécurisé, douche chaude, cuisine accessible, machine à laver… la tâche n’est pas simple ! A 23h nous validons enfin notre réservation : un petit hôtel dans le centre : « La Casa Piola ». Seul hic : il n’y a pas de parking. Tant pis nous verrons sur place.


Nous filons dormir, trop heureux de bientôt découvrir cette ville aux milles couleurs !


MAIS à peine endormis, nous sommes réveillés par une énorme déflagration. Le 4x4 vient de trembler, mais que ce passe t’il ? A ce moment je n’ose pas sortir, persuadée qu’une bombe vient d’exploser juste à côté de nous, où que l’une de nos deux voitures est en feu… (et je vous assure que sur ce point je ne fais pas ma marseillaise :-) ).


Pierre et Thibault foncent dehors. D’autres voitures garées à côté se vident aussi de leurs occupants. Une fois les esprits repris, rien à signaler à part une bande de jeunes Chiliens qui ont lancé un pétard près de nos vans… Pffiou, un pétard c’est tout ? Quel soulagement !


Dormir dehors n’est pas toujours de tout repos !


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